AVERTISSEMENT : L’article suivant traite de sujets liés au suicide et à la maladie mentale et pourrait être un déclencheur pour certains.
Here are the facts. Voici les faits : après les accidents, la première cause de décès des personnes de 15 à 24 ans est le suicide. En moyenne, 11 personnes se suicident chaque jour.
Nous traversons actuellement une crise de santé mentale. Des défis tels que la stigmatisation, les impacts de la COVID-19 et l’inaccessibilité des soins pourraient la prolonger, et cela plus que toute autre crise que nous avons connue dans le passé.
En substance, la stigmatisation entourant la santé mentale est un préjugé qui peut mener à la discrimination, aux mythes et aux idées fausses. La stigmatisation exclut également les personnes atteintes d’une maladie mentale des activités, de l’empathie et des opportunités ouvertes aux personnes non atteintes. Cela inclut, sans s’y limiter :
Être accepté et compris par ses amis et sa famille
Avoir accès à des services de santé mentale abordables
Trouver un emploi
Participer à des activités sociales
Avoir accès à un logement sûr
La stigmatisation entourant la santé mentale est dangereuse, car les individus hésitent à chercher de l’aide — et elle les bloque parfois complètement. En fait, la Commission de la santé mentale du Canada a déclaré :
Si les jeunes sont bombardés de contre-vérités et d’idées fausses, ou qu’ils se heurtent à des préjugés, ils continueront à souffrir en silence et à s’isoler. Cela ne fait qu’aggraver la maladie, ce qui peut avoir des conséquences mortelles.
Pendant la pandémie, la santé mentale de nombreux jeunes a commencé ou a continué à se détériorer. En fait, près des deux tiers des jeunes interrogés par UNICEF Canada ont déclaré que la pandémie avait eu un impact négatif sur leur santé mentale.
La cause n’est pas unique. Pour commencer, bien qu’étant une nécessité de santé publique, les quarantaines et les limites imposées sur les rassemblements ont contribué à accroître la solitude et l’isolement des jeunes. Selon un sondage mesurant les impacts de la COVID-19 sur la santé mentale des jeunes, 48 % des répondants ont déclaré que le fait de se sentir seuls et isolés était un défi majeur pendant la pandémie.
De plus, l’incertitude entourant les moyens de subsistance et la sécurité économique peut accroître les sentiments d’inquiétude, d’anxiété et de dépression, ce qui a un impact considérable sur la santé mentale. En ce qui concerne l’impact socio-économique de la COVID-19, les jeunes sont une population vulnérable.
Bien que nous passions maintenant à une phase de « post-pandémie », ses effets sur la santé mentale nécessiteront une intervention et des soins de longue durée. Cela comprend des services facilement accessibles de counseling, de psychothérapie ainsi que des programmes de bien-être émotionnel et de santé mentale dans les écoles et les lieux de travail.
des jeunes Canadiens interrogés se sont dits en mauvaise santé mentale pendant la pandémie. (Commission de la santé mentale du Canada)
des jeunes Canadiens interrogés ont déclaré avoir eu des pensées suicidaires au début de la pandémie. (CAMH)
des demandes de services de santé mentale quelques semaines seulement après le début de la pandémie. (Kids Help Phone)
Les systèmes de santé au Canada ont été qualifiés de systèmes « à deux vitesses ». Cette étiquette vient du fait que même s’il existe des services gratuits, les personnes plus aisées peuvent accéder rapidement à des services de meilleure qualité.
Prenez par exemple la psychothérapie et le counseling qui ne sont pas couverts par l’assurance maladie publique. Les tarifs ne sont pas normalisés et peuvent coûter jusqu’à 100 $ par séance. Pour les jeunes, dont beaucoup ont perdu leur emploi à cause de la pandémie, ces formes de traitement sont inabordables et inaccessibles.
Bien qu’il existe des services de soutien gratuits financés par le gouvernement, il est bien connu que le temps d’attente est long. En Ontario, les enfants et les jeunes de moins de 18 ans peuvent attendre jusqu’à deux ans et demi avant de recevoir un traitement en santé mentale. La pandémie a certainement contribué à de longs délais d’attente à cause des fermetures des établissements et l’augmentation des problèmes de santé mentale. Mais cette situation était déjà un problème, bien avant l’éclosion de coronavirus.
Le système de santé à deux vitesses au Canada ne fait pas le poids face à la crise de la santé mentale. L’accès aux soins de santé mentale est une question de vie ou de mort.
Il est important que chacun fasse sa part pour mettre fin à la crise de santé mentale, en augmentant l’accès aux soins et en éliminant la stigmatisatio
Pour atteindre ce dernier objectif, nous devons nous former et former les autres, en reconnaissant que la santé mentale est aussi importante que la santé physique; il faut aussi faire preuve d’empathie et de compassion envers les personnes atteintes d’une maladie mentale.
Mais ce n’est pas tout.
Nous devons également trouver des moyens de défendre et de financer des programmes qui travaillent avec diligence pour augmenter l’accès aux soins et à l’intervention précoce. L’un de ces moyens consiste à faire un don ou à sensibiliser le public au Fonds Soutien de la santé mentale de S’unir pour changer. Avec votre soutien, des millions de jeunes peuvent accéder à des services et des programmes vitaux tels que des services de soutien en cas de crise, de counseling, de formation et d’autres types de traitements et de ressources essentielles.
Nous sommes en pleine crise de santé mentale. Nous jouons tous un rôle essentiel pour y mettre fin. Devenez un champion de la santé mentale dès aujourd’hui et apprenez-en plus sur le Fonds Soutien de la santé mentale.